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F1 : Lewis Hamilton sacré champion du monde pour la 7e fois, égalant le record de Michael Schumacher

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Le pilote britannique de l’écurie Mercedes a remporté dimanche le Grand Prix de Turquie, la 94e victoire de sa carrière. A 35 ans, il a, une fois de plus, survolé cette saison de Formule 1, perturbée par la pandémie de Covid-19.

Seul au monde au volant de sa Mercedes, Lewis Hamilton n’a pas tremblé sur la route d’un nouveau record en F1 cette saison. Après avoir rattrapé, puis doublé, la légende allemande Michael Schumacher au nombre de victoires en Grand Prix, le pilote britannique de 35 ans vient de rattraper son illustre prédécesseur au nombre de couronnes mondiales, après sa victoire au Grand Prix de Turquie, dimanche 15 novembre.

Les chiffres donnent même un avantage au Britannique, tant dans le nombre de succès (94 contre 91), des podiums (163 contre 155) que des pole positions (97 contre 68). « Schumi » détient en revanche le record des meilleurs tours en course (77 contre 53), et ses performances ont été obtenues dans une période qui comprenait moins de courses par an.

Au moment de garer sa monoplace, Hamilton est resté un long moment seul, visière baissée, submergé par l’émotion retenue pendant tout le Grand Prix. Félicité par le quadruple champion du monde Sebastian Vettel (Ferrari), troisième de la course, et le Mexicain Sergio Pérez (Racing Point), deuxième, Lewis Hamilton a ensuite foncé d’une traite vers son équipe pour de longues accolades.

L’émotion de Lewis Hamilton après son 7e titre de champion du monde CLIVE MASON / AFP

« Je manque de mots. Bien sûr, je veux remercier d’abord mon équipe. Je n’aurais pas eu ces opportunités si je ne les avais pas rejoints », a déclaré le premier et unique pilote noir de la catégorie reine du sport automobile, issu d’un milieu modeste. Il a ensuite dédié sa victoire « aux enfants pour qui il est important de voir cela ». « Rêvez l’impossible, poursuivez ce rêve, ne doutez jamais de vous », a-t-il exhorté peu avant la cérémonie protocolaire.

« Le plus grand pilote de notre époque » selon Vettel

A l’image de sa saison, lors de laquelle il a été une fois encore ultradominateur, le Britannique a très vite su que le titre ne pouvait lui échapper au terme de la quatorzième course (sur 17) que compte cette saison 2020 perturbée par le Covid-19. « Chaque époque a son ou ses pilotes et Lewis est le nôtre. Il ne fait pas de doute que Lewis est le plus grand en termes de résultats. », a salué Sébastian Vettel, qui a été son adversaire le plus coriace en 2017 et 2018, mais qui est très loin du compte cette année.

Seul son coéquipier chez Mercedes Valtteri Bottas pouvait, un peu, retarder son sacre. Il lui fallait pour cela obtenir 8 points de plus qu’Hamilton dimanche. Mais le Finlandais partait sur la grille de départ à la 9e place, trois positions derrière son partenaire. Et dès le premier tour, il s’accrochait avec le Français Esteban Ocon et reculait à la 16e place. Puis, un tête à queue au 22e tour enlevait tout espoir d’une remontée. Pire encore, c’est bien le Britannique, entre-temps passé en tête de la course, qui lui a pris un tour.

« Il reste encore quatre tours ? J’espérais que ce soit moins », a même soupiré le Finlandais, dépité, à ses ingénieurs. Comme chaque saison, il a été cantonné au rang de faire-valoir d’Hamilton, tel le Brésilien Rubens Barrichello au temps de la domination de Michael Schumacher chez Ferrari.

De son côté, Lewis Hamilton a réalisé une démonstration de maîtrise et de sang-froid. Sur la piste turque, resurfacée à peine deux semaines avant la course et qui a davantage ressemblé tout au long du week-end à une patinoire, quasiment tous les pilotes sont partis, au moins une fois, à la faute. Pas Hamilton, qui a patiemment grappillé place après place tout en économisant ses pneus au maximum afin de réussir sa stratégie à un arrêt au stand. Il a terminé la course avec plus de 30 secondes d’avance sur ses poursuivants.

Les Français Esteban Ocon (Renault) et Pierre Gasly (AlphaTauri) sont 11e et 13e. Romain Grosjean (Haas) a, quant à lui, abandonné.

En fin de contrat cette année


Le pilote mexicain Sergio Perez et le patron de l’écurie Mercedes Toto Wolff entourent et arrosent Lewis Hamilton sur le podium du Grand Prix de Turquie. OZAN KOSE / Pool via REUTERS

Pour Mercedes, c’est un 7e titre des pilotes consécutif depuis 2014 (Nico Rosberg est le seul à avoir contesté avec succès en 2016 la domination d’Hamilton), qui s’ajoute à la 7e couronne des constructeurs consécutive obtenue lors du Grand Prix précédent.

De quoi conforter encore les « Flèches d’argent » dans leur position d’écurie la plus récompensée de l’histoire de la F1 sur une période donnée. Mieux que Ferrari dans les années Schumacher (cinq titres des pilotes et six des constructeurs entre 1999 et 2004) !

Leur domination devrait se poursuivre la saison prochaine, les évolutions des monoplaces étant limitée lors de l’intersaison. Mais Lewis Hamilton fera-t-il toujours partie de l’écurie ? L’Anglais laisse perdurer le suspense. Il arrive en fin de contrat à l’issue de la saison et ne se montre officiellement pas pressé de prolonger. « C’est aussi une stratégie pour faire monter les enchères. Il sera encore mieux considéré avec son septième titre », estime l’ancien pilote de Formule 1 et actuel consultant sur Canal+ Franck Montagny. De nouveau interrogé sur sa prolongation dimanche, le Britannique a simplement déclaré qu’il voulait « œuvrer à rendre la F1 plus vertueuse [pour l’environnement et en termes de diversité] et pourquoi pas courir pendant mon temps libre ».

L’année 2022 s’annonce en revanche plus périlleuse avec de nombreux changements réglementaires, notamment sur l’aérodynamique, alors que le budget annuel sera plafonné. « Tout a été fait pour nous arrêter », regrette le patron de l’équipe allemande, Toto Wolff.

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