A Kintambo magasin, les taxis se font rares depuis la fin de l’après-midi de ce lundi 16 novembre 2020. Les conducteurs des taxis évitent même la course dite demi-terrain jusqu’au centre supérieur militaire, sur la route de Matadi dans la commune de Ngaliema. Et pour cause, le prix de la course est à « la hausse ».
Interpellé au courant de la journée, un chauffeur de la ligne Kintambo magasin-Gramalic explique qu’ »après avoir vérifié tous les documents qui sont en ordre, ils ont trouvé une autre infraction relative au prix de la course qui est augmenté de 200fc ! », s’étonne-t-il. Et pourtant « la course est payée 700fc comme d’habitude… selon les roulages, la course devrait être plafonnée à 500fc ». Conduit au bureau de la police pour être entendu sur procès verbal, grande était la surprise de ce chauffeur de constater que la nomenclature des prix ne reprenait pas la ligne mise en cause. Pour cela, il lui a quand même été infligé une amende de 150.000fc à payer.
Une pression de la part de la PCR qui n’a pas de fondement pendant que le bus public qui transporte plusieurs passagers et ne paye pas de frais de stationnement et autres petites taxes liées au transport en commun, n’est pas sujette non plus aux tracasseries doit garder sa course à 500Fc « comment nous devons payer plus qu’eux », s’insurgent-ils. Alors que pendant la deuxième République, se souviennent-ils, le transport public coûtait moins cher que ceux des particuliers. « Nous n’arrivons pas à comprendre ce bouleversement ».
Actuellement, le litre de carburant s’achète à 2000Fc à la pompe. Un prix, rappelons-le, qui a subi au moins 5 augmentations, le majorant globalement de 700fc au moins. La dernière réduction d’à peine 240fc ne justifierait pas que la course de 500fc passe à 400fc et de 700fc-1000fc à 500fc. Pour cela, il faudrait que l’Etat revoie drastiquement à la baisse le prix du litre à 1500fc, indiquent les conducteurs des taxis.
