Alors que nombreux tshisekedistes ne jurent que par le recensement de la population avant les élections, ce, malgré la durée qu’il peut prendre, vient s’ajouter la requête du directoire de l’Udps au parlement. Celle-ci voudrait que le ”mandat de Félix Tshisekedi soit compté à partir de l’investiture de Sama Lukonde ».
C’était devant la presse le jeudi 11 mars que Victor Wakuenda, haut cadre de l’Union pour la démocratie et le progrès social (Udps), s’était prononcé sur la position du directoire du parti présidentiel face aux prochaines élections législatives de 2023.
Des propos qui n’ont pas laissé indifférent bon nombre d’analystes et les réactions ont fusé de partout.
« Le mandat est bien défini par la constitution ; l’Udps qui se targue d’être le promoteur d’un Etat de droit doit l’exemple en respectant ladite constitution », estime Monsieur Shako, agent à la Dgi.
« Nous voulons que la paix regagne la partie Est de la République et ce ne sont pas les deux années de la coalition qui ont empêché son rétablissement. Le parti au pouvoir a tant réclamé les élections depuis sa création et une fois au pouvoir il veut recopier le mobutisme et la kabilie tant décriés ? Plus de boucs émissaires les élections se tiendront en 2023. Cet accrochage au pouvoir ternit l’image du parti au pouvoir et sans compter ses sorties médiatiques ratées », indiquent des ressortissants du grand Kivu.
De leur côté, quelques étudiants rencontrés à l’UCKin disent « être déçus des animateurs actuels de l’Udps. Ce parti qui a tant fait rêvé la population congolaise fait aujourd’hui preuve de despotisme et de boulimie. Qu’en penseraient les pères fondateurs ?
D’après les analystes rencontrés à travers différents coins de Kinshasa, ces genres de requête relève de la boulimie. Cependant, ce grand parti longtemps adulé par la population tend lentement à sa démystification.
Serge Maheme
