Deux personnes tuées, plusieurs autres blessées par balles, une jeep et un bureau de la PNC incendiés, c’est le bilan provisoire des tensions observées ce jeudi 11 août 2022, entre les éléments de la police et la population en colère suite au décès d’un jeune homme dans un amigo de la PNC à Bikoro, situé à 128km de Mbandaka.
Selon un des manifestants, le décès du jeune homme après son arrestation a été causé par ”des tortures” que lui ont infligé la police du territoire de Bikoro, dirigée par le colonel Mande. Ce dernier a, ensuite, donné l’ordre qu’on achemine le corps sans vie à l’hôpital. C’est là que la population s’est soulevée pour ”éviter de faux rapport des médecins parce que la personne était déjà décédé”.
”Trop c’est trop avec le colonel Mande, ce monsieur doit partir, nous ne voulons plus de lui à Bikoro. Il est venu à Bikoro non pas pour la protection de notre population mais plutôt pour les terroriser ».
Un activiste des droits de l’homme sous anonyme condamne fermement l’utilisation des balles réelles par la police ayant causé mort d’homme et des blessés.
« Nous dénonçons fermement l’utilisation disporpotionnée de la force par la police qui a tiré à balles réelles pour disperser les jeunes en colère, causant ainsi 2 morts et plusieurs blessés. Cette situation dénote l’absence totale de l’autorité de l’État dans la province de l’Equateur. L’Equateur a besoin d’un leadership compétent avant l’arrivée du Chef de l’État à Mbandaka ».
Signalons que les efforts fournis pour avoir la version de la police n’ont pas abouti. Pourtant, la tension reste vive, indiquent des sources locales.
Prince Welo