Djugu est l’un des 5 territoires de la province d’Ituri, situé au nord-est. Avec ses 8 184 km² de superficie, il présente plusieurs opportunités en dehors des activités d’exploitation de l’or, le secteur agro-pastoral étant la principale activité de la population pour sa survie.
Ce territoire est aussi considéré comme l’un d’importants greniers de la province en produits vivriers et non vivriers. Plusieurs cultures sont favorables à son sol, comme les céréales et les tubercules.
Mais ce territoire est depuis longtemps confronté à l’activisme des groupes armés dits d’autodéfense intercommunautaires. C’est le cas de Zaïre, de FPIC ou encore de la Coopérative pour le développement du Congo (Codeco), disloquée aujourd’hui en plusieurs factions.
Cette tension intercommunautaire est à la base de plusieurs milliers de morts et de centaines d’autres milliers de personnes déplacés de guerre qui vivent dans une trentaine de camps, notamment à Drodro, Roe, Lodha, Gina, Jaiba 1 et 2, etc. D’autres encore vivent dans des familles d’accueil.
Selon certains habitants de Fataki, l’un des groupements de ce territoire, que MediaCongo Press (MCP) a rencontrés, cette double crise sécuritaire et humanitaire devrait attirer l’attention de la communauté nationale et internationale pour permettre à ce territoire de se développer.
Les autorités congolaises, la Mission de l’organisation des Nations unies pour la stabilisation du Congo (Monusco) ainsi que les acteurs humanitaires qui tentent d’atténuer les effets de cette crise sans précédent, font malheureusement face à plusieurs défis : les moyens de communication, le communautarisme, ou encore la très faible et mauvaise qualité de la couverture de la zone par les compagnies de téléphonie cellulaire.
Ces défis ne rendent pas toujours facile les différentes réponses apportées pour soulager les souffrances des populations et même pour mettre fin à l’insécurité.
Delphin Mupanda/MCP
