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Incarcération du journaliste Stanis Bujakera : le Rajec dénonce la mauvaise foi de la justice

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Le Rassemblement des journalistes pour l’émergence du Congo (Rajec) a, dans une déclaration faite vendredi 1er mars 2024, manifesté son inquiétude face à la situation du journaliste Stanis Bujakera, incarcéré depuis plus de 6 mois à la prison centrale de Makala.

Bien avant la conclusion des enquêtes judiciaires rendue publique jeudi 29 février, indique Edmond Izuba, porte-parole de cette structure, le chef de l’État Félix Tshisekedi a reconnu, comme le Rajec et toutes les associations de défense et de promotion des droits des journalistes, que la justice congolaise est « malade ». Izuba a illustré son argumentaire par le cas de Stanis Bujakera. Il a brisé le tabou en disant ouvertement que ce journaliste serait l’une des victimes de cette justice malade.

« A noter que, depuis le début du procès jusqu’à l’étape actuelle, la justice qui a entrepris de ternir le travail du meilleur journaliste congolais, Stanis Bujakera, n’a jamais réussi à présenter la moindre preuve sur sa participation à la rédaction de l’article incriminé de Jeune Afrique, moins encore à la fabrication du fameux rapport de l’ANR sur les enquêtes de Chérubin Okende », peut-on lire dans cette déclaration

Et de poursuivre, « Eu égard à ce qui précède, nous, membres du Rassemblement des journalistes pour l’émergence du Congo (RAJEC) : 1) Dénonçons la mauvaise foi pure et simple de la justice qui maintient volontairement le journaliste Stanis Bujakera en prison sans aucune preuve d’accusation fondée;

2) Recommandons à notre confrère injustement incarcéré d’abondonner toute initiative allant dans le sens de solliciter sa remise en liberté provisoire face à ses bourreaux qui, visiblement, sont prêts à l’achever ;

3) Prenons acte de la bonne foi du Chef de l’État qui a reconnu l’état de notre justice et s’est jusqu’ici délibérément gardé d’agir en magistrat suprême ;

4) Encourageons Stanis Bujakera de garder toujours haut son moral et de laisser son sort entre les mains de la justice divine ».

Joslin Lomba

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