À l’occasion de la journée internationale des femmes et des filles des sciences, célébrée chaque année le 11 février, l’Association des congolais pour le développement(ACOD) a organisé ce jeudi 20 février 2025, une conférence autour du thème « Quel choix d’avenir et de carrière pour les jeunes filles finalistes des humanités ».
La cérémonie a débuté avec la présentation de trois figures exemplaires en Stim (Science, technologie, ingénierie et mathématique), des femmes de sciences qui incarnent l’excellence dans leur domaine.
Ces présentations ont été suivies d’un moment d’échange direct entre les jeunes filles finalistes et l’ensemble des femmes de sciences.
Dans son intervention, Béatrice Makaya, géographe, enseignante de formation et de profession à l’ISP Gombe, pense que les femmes peuvent évoluer et évoluent déjà dans tous les domaines de la vie. Il n’y a pas un secteur réservé à un seul genre. L’homme et la femme se complètent.
« Chères jeunes filles, travaillez très bien. C’est en travaillant et en étant compétente que nous allons sauver le pays car nous sommes la première ressource naturelle. J’encourage toutes les jeunes filles à ne pas prêter attention aux préjugés. Intégrez les domaines d’intervention technique qui ont besoin de votre apport », a déclaré Béatrice Makaya.
De son côté, Hope Mukuna, ingénieure agronome a exhorté les jeunes filles finalistes à faire un bon choix de carrière pour un avenir meilleur. Elle a avoué avoir travaillé avec brio pendant longtemps aux côtés de ses collègues hommes en vue de résoudre plusieurs problèmes liés à l’agronomie.
La représentante du ministre du Genre, famille et enfant, Priscille Mutoba a saisi l’occasion pour conscientiser la crème intellectuelle. « Nous sommes les femmes de demain, l’avenir du Congo. Soyons consciencieuses et déterminées parce que c’est la détermination qui va nous permettre d’atteindre nos objectifs. Alors, élèves que vous êtes, je vous demanderai de prendre à cœur vos études pour que demain vous deveniez aussi ministre ou experte », a-t-elle dit.
À son tour Thérèse Mpusa, ingénieure en génie météorologique a invité les jeunes filles finalistes à faire des études en ingénierie.
« Actuellement, seulement 20 % d’étudiants sont à l’école d’ingénieur et 13 % des ingénieurs professionnels sont des femmes (chiffres mars 2017). Des chiffres encore bien trop bas compte tenu du talent et de la réussite des femmes dans ce métier. Mesdames, vous êtes largement aussi douées que vos confrères masculins et vous pouvez, grâce à l’évolution des mœurs, prétendre aux mêmes postes dans l’ingénierie. Ne nous privez pas de vos talents », a-t-elle dit.
Et de poursuivre :
« Aujourd’hui, les machines sont désormais conçues en fonction des usages et non en fonction de la technique. Cette mutation de l’ingénierie implique qu’il est primordial que les femmes soient au cœur des projets au même titre que les hommes, afin de répondre aux besoins de l’ensemble de la population. »
La cérémonie poursuivait le but d’inspirer et d’accompagner les jeunes talents dans leurs trajectoires professionnelles. Elle s’adressait particulièrement aux jeunes filles finalistes des humanités, ainsi qu’à l’ensemble de la population congolaise.
Mena Lutete Naomie
