Le Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie (Pprd), famille politique de l’ancien président Joseph Kabila, rejette une nouvelle fois les accusations portées contre son leader, notamment par l’actuel chef de l’État. En février dernier, lors de la conférence de Munich, Félix Tshisekedi avait accusé son prédécesseur d’être le véritable sponsor de la rébellion dans l’Est du pays.
Dans une déclaration ce mardi 4 mars, Aubin Minaku, vice-président du Pprd, indique qu’il n’existe aujourd’hui aucun rapport confirmant ces allégations. Il affirme qu’il ne faut pas chercher de boucs émissaires face à l’incapacité du pouvoir actuel à rétablir la paix et la sécurité dans l’Est de la RDC.
Cet ancien président de l’Assemblée nationale recommande au régime en place d’adopter une approche holistique pour régler la situation sécuritaire dans l’est du pays.
« (…) Nous sommes un parti qui prône la paix et nous pensons que le gouvernement a le devoir de pouvoir ramener la paix au Congo. Nous constatons aussi que le gouvernement est déficient à ce sujet (…) Il faut une approche holistique, ce n’est pas seulement par les armes qu’on va ramener la paix. Il faut une approche holistique qui tient compte des considérations internes et même de certaines considérations externes. Joseph Kabila c’est un homme de paix, de dialogue et de compromis. Au niveau du parti Pprd, nous sommes mécontents du fait que notre chef soit cité comme l’auteur intellectuel de plusieurs groupes armés en RDC. Le plus important pour le gouvernement devrait plutôt être de chercher la cause de ces différentes insurrections », a déclaré Aubin Minaku.
Par ailleurs, Aubin Minaku insiste sur le fait que la famille politique de Joseph Kabila entend reconquérir le pouvoir par la voie démocratique.
Alors que le président Félix Tshisekedi accusait déjà son prédécesseur, lors d’une interview à la radio Top Congo l’année dernière, de formater une insurrection, le camp Kabila évoquait un acharnement contre son leader.
Cink Inkonge