Le Sénat de la République démocratique du Congo (RDC) souhaite que l’Association des Sénats, Shoora et Conseils équivalents d’Afrique et du monde arabe (Assecaa) joue un rôle déterminant dans la promotion d’un dialogue sincère entre les parties prenantes pour le rétablissement de la paix dans l’est du pays, a affirmé son président, Jean-Michel Sama Lukonde, ce lundi 28 avril à Rabat, où il participe à la troisième édition du Forum du dialogue parlementaire Sud-Sud.
Le président de la Chambre haute du Parlement congolais a déploré le manque de sincérité du régime rwandais dans les discussions relatives au processus de paix. Il a ainsi mis en lumière les défis majeurs auxquels la RDC est confrontée en matière de sécurité, de stabilité politique et de développement socio-économique.
« Le dialogue ne doit pas être un alibi pour prolonger les souffrances des peuples. Il doit s’appuyer sur des engagements clairs », a-t-il déclaré devant plus de trente présidents de Sénats africains et arabes, ainsi que de nombreux représentants diplomatiques.
Jean-Michel Sama Lukonde a également exhorté l’Assecaa, organisatrice du forum, à s’impliquer activement dans la recherche de solutions face à la crise humanitaire dramatique qui sévit dans l’est de la RDC. Malgré plusieurs initiatives internationales visant à instaurer la paix – notamment les processus de Nairobi, Luanda, Doha et Washington – cette région demeure marquée par des violences persistantes.
Le président du Sénat congolais a sollicité le soutien des membres de l’Assecaa pour renforcer les efforts internationaux en faveur de l’application des résolutions appelant à la cessation des hostilités. Il a désigné le Rwanda comme pays agresseur et insisté sur la nécessité pour celui-ci de respecter les engagements pris afin d’assurer une paix durable dans la région des Grands Lacs.
« Mon pays vit une situation humanitaire indescriptible, qui ne peut laisser indifférente ni l’Assecaa ni la communauté internationale », a-t-il martelé. Il a salué les résolutions adoptées par le Conseil de sécurité des Nations Unies – notamment la résolution 2773 – ainsi que les sanctions ciblées prises par l’Union européenne, les États-Unis et plusieurs pays européens contre le Rwanda. Il a lancé un appel solennel à l’Assecaa pour qu’elle use pleinement de ses prérogatives afin d’exiger l’arrêt total du soutien aux groupes armés et d’encourager toutes les parties à un dialogue sincère.
Placés sous le thème : « Les dialogues internationaux et continentaux dans les pays du Sud comme levier fondamental pour faire face aux nouveaux défis de la coopération internationale et parvenir à la paix, à la sécurité, à la stabilité et au développement commun », les travaux de ce forum se poursuivront jusqu’au mardi 29 avril 2025, avec pour objectif commun d’intensifier la coopération Sud-Sud en faveur d’une paix durable sur le continent africain.
Cink Inkonge