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10 ans en mémoire du colonel Mamadou Ndala, le « héros » de la guerre du M23 tué à Beni

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2 janvier 2014-2 janvier 2024, cela fait 10 ans depuis Mamadou Moustapha Ndala, considéré comme le héros de la guerre contre le M23 en 2013, est décédé. C’était le 2 janvier 2014, comme aujourd’hui, lorsque la nouvelle de la mort de ce général à titre posthume s’est répandue dans la ville de Beni (Nord-Kivu).

Mamadou Moustapha Ndala a été tué dans une embuscade lui tendue par un commando des rebelles des Forces démocratiques alliées (ADF), facilitée par certains officiers militaires des FARDC selon les autorités congolaises.

10 ans depuis sa disparition, Mamadou reste gravé dans la mémoire collective des habitants du Nord-Kivu. Cette date est célébrée chaque année pour rendre hommage à celui qu’ils considèrent comme soldat du peuple, héros, martyr, vaillant combattant. C’est le cas de M. Basile qui demande aux militaires de prendre pour modèle ce soldat dont les mérites ne sont pas à démontrer dans la recherche de la paix.

« Depuis la mort de Mamadou, nous avons déjà perdu une grande personnalité. Nous l’avons accueilli à Beni après avoir défait le M23 à Rutshuru. Le 2 janvier autour de 10 heures, nous avions douloureusement appris sa mort et depuis lors, nous n’avons jamais eu la paix. Mamadou était colonel et ils sont nombreux ces colonels, mais il faut quelqu’un pour se sacrifier pour la cause de l’Est », estime-t-il.

L’autre, c’est M. Kisila Olivier qui plaide pour la construction d’un mausolée sur le lieu d’assassinat de Mamadou pour l’immortaliser dans la mémoire des congolais. Il estime que la guerre de Beni en particulier et celle de l’Est en général aurait déjà pris fin si Mamadou n’était pas mort, connaissant son sens du patriotisme et son engagement.

« Je pense que cette affaire des tueries et de la guerre était déjà au point de finir. Pour que nous arrivions à honorer la mémoire de Mamadou, il serait mieux d’ériger un mausolée au lieu de son assassinat, à la mémoire d’un patriote qui a laissé sa vie pour chercher la paix », a-t-il exhorté.

Mamadou Moustapha Ndala est mort calciné dans sa jeep avec deux de ses gardes du corps le 2 janvier 2014, dans une embuscade tendue, selon le gouvernement, par les rebelles ougandais d’ADF-Nalu à Ngadi, à 10 kilomètres du centre-ville de Beni. Sa mort avait provoqué un soulèvement dans le chef de la population et de certains militaires.

Quelques mois plus tard, certains officiers militaires étaient jugés par la justice pour leur complicité avec l’Adf pour son assassinat.

Delphin Mupanda/MCP, Nord-Kivu

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