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Boulevard Lumumba sous les eaux : Témoignage de quelques résidents contraints de passer la nuit à la belle étoile

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Plusieurs habitants du district de la Tshangu ont été contraints de passer la nuit à la belle étoile, incapables de rejoindre leurs domiciles en raison de l’inaccessibilité du boulevard Lumumba, envahi par les eaux de pluie. La situation était particulièrement difficile sur le tronçon situé entre le saut de mouton de Debonhomme et le quartier 1 à N’Djili, comme l’a constaté un reporter de Mediacongo.

Tôt ce matin, une marée humaine était visible sur le boulevard Lumumba, notamment au niveau du pont N’Djili. De nombreux Kinois, ayant passé la nuit sur la chaussée, étaient visibles, tandis que d’autres s’étaient réfugiés dans des stations-service. Ceux possédant des véhicules ont été contraints de dormir à l’intérieur de leurs voitures.

Interrogé par Mediacongo Press (MCP), un habitant du quartier Bibwa, retrouvé sur le boulevard tôt ce matin, a accepté de partager son expérience après avoir passé la nuit sur la chaussée :

« C’est vers 19 heures, après le travail, que je me suis retrouvé bloqué sur le boulevard Lumumba, à proximité de l’église Shekina. La chaussée était envahie par les eaux de la rivière N’Djili. Face à cette situation, je ne savais pas quoi faire. J’ai donc passé la nuit à l’intérieur de mon véhicule, sur la chaussée, car je ne pouvais pas prendre le risque de traverser pour rentrer chez moi », a témoigné cet employé d’une entreprise locale.

Le boulevard Lumumba est la seule voie menant au district de la Tshangu. Même ceux qui avaient prévu de voyager ce dimanche ont rencontré des difficultés pour atteindre l’aéroport international de N’djili, situé à l’est de la capitale, dans la commune de la N’sele.

La rivière N’Djili, ayant débordé de son lit, a inondé plusieurs quartiers voisins, notamment Ndanu, Petro Congo et le quartier 8.

Les résidents ayant construit leurs maisons à proximité de la rivière sont particulièrement touchés. Nombre d’entre eux ont été contraints de fuir leurs habitations pour se mettre à l’abri du danger, les eaux de pluie ayant englouti plusieurs maisons.

« Comment peut-on, dans un pays sérieux, accorder des permis de construire à des individus dans des zones pareilles ? Ceux qui ont bâti près de la rivière, ont-ils seulement réfléchi aux conséquences futures de leurs actes ? », a réagi Jean-Pierre Tshimanga, interrogé par MCP.

Actuellement, la situation reste préoccupante dans cette partie de la capitale. La population reste anxieuse, espérant qu’une nouvelle pluie n’aggravera pas une situation déjà critique, plongeant davantage les quartiers avoisinant la rivière dans une crise sociale.

Daniel Aloterembi

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