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HRW émet des doutes sur les véritables motifs des poursuites judiciaires contre Vital Kamerhe

Vital Kamerhe
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Human Rights Watch (HRW), organisation internationale de défense des droits de l’Homme, vient de publier un rapport de monitoring sur la RDC, dans lequel elle estime que la situation des droits de l’homme s’est dégradée en 2020, sous la présidence de Félix Tshisekedi , après une première année de mandat marquée par des avancées.

Pour cette organisation internationale, durant 2020, les autorités congolaises se sont illustrées par la répression des manifestations pacifiques, des journalistes et des personnalités politiques.

Le procès contre Vital Kamerhe, ancien directeur de Cabinet du Chef de l’Etat, condamné à 20 ans de prison pour détournement des deniers publics, est évoqué dans le rapport de HRW qui a émis des doutes sur les véritables motifs des poursuites judiciaires contre Vital Kamerhe.

En dépit de la condamnation de son directeur de cabinet, estime HRW, des allégations de corruption au sein du cercle rapproché de Félix Tshisekedi ont persisté.

Condamné le 20 juin, estime HRW, Vital Kamerhe est devenu l’homme politique le plus important de la RDC à avoir été poursuivi pour corruption. A ce sujet, l’organisation internationale a fait remarquer que de nombreuses personnalités impliquées dans des actes de corruption ces dernières années n’ont pas fait objet d’enquêtes, jettent le doute sur les vraies mobiles des poursuites engagées contre Vital Kamerhe.

Le rapport de HWR tombe au moment où certains responsables des entreprises choisies pour exécuter le programme des 100 jours, et qui avaient été condamnés pour détournement, viennent de bénéficier de la mesure de grâce présidentielle. Il s’agit notamment de Benjamin Wenga et de Modeste Makabuza, respectivement directeur général de l’Office des voiries et drainage (OVD) et directeur général de la SOCOC, libérés le vendredi 8 janvier 2021.

A cet effet, les langues se sont déliées pour demander la grâce présidentielle en faveur de Vital Kamerhe, condamnés dans le même procès.

Dans l’entourage du président de l’Union pour la nation congolaise (UNC), on estime qu’au-delà de la grâce présidentielle, Vital Kamerhe devait être purement et simplement acquitté, étant donnés qu’aucune preuve de sa culpabilité n’a été établie tout au long de son procès.

Depuis son incarcération, Vital Kamerhe n’a cessé de clamer son innocence et a fait appel de sa condamnation en première instance.

 

 

Eric Wemba

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