Le village de Mambelenga situé en chefferie de Walese-Vukontu dans le territoire d’Irumu, en province d’Ituri, a été attaqué par le groupe armé des Forces démocratiques alliées (ADF) le mardi 2 mars 2021. Le jour du marché étant chaque mardi, les assaillants ont surpris la population pendant la vente des produits vivriers.
Ils ont commencé à tirer sur les civils causant la mort d’une dizaine dont une femme enceinte. Les victimes sont identifiées toutes comme habitants de la place, rapporte un activiste de la société civile locale. Le chef d’antenne de la convention pour le respect des droits de l’homme (CRDH) à Otomabere, Christophe Munyanderu, indique que les assaillants ont pillé plusieurs maisons de commerce où ils ont emporté d’importants capitaux dont des produits pharmaceutiques. Ils ont également incendié la maternité du poste de santé de Mambelenga après le pillage, précise-t-il.
Le village vient à nouveau de se vider de sa population suite à cette incursion. Nombreux qui y retournent mercredi matin, sont ceux qui recherchent les personnes disparues lors de l’attaque.
Christophe Munyanderu déplore l’absence des militaires congolais dans le village, ce qui aurait permis aux assaillants d’opérer sans être inquiétés. Leur position la plus proche est celle de Bwanasula, située à près de 5 Kilomètres du lieu de l’attaque. Malgré des alertes pour demander l’intervention, ces derniers seraient arriver avec un retard d’au moins 4 heures du temps. Ce qui a permis à l’ennemi d’avoir le contrôle du village de 14 à 18, heures, précise Munyanderu.
Cet activiste de la société civile demande au gouvernement congolais de diligenter, dans l’urgence, des troupes militaires dans cette région pour des opérations de traque contre les assaillants.
Cependant, il regrette que c’est depuis le 14 février que la population alertait sur d’éventuelles installations des bases des assaillants aux alentours de ces villages mais sans succès. Actuellement, presque tous les villages du territoire d’Irumu se vident suite aux attaques récurrentes des ADF venues du Nord-Kivu.
Delphin Mupanda (Correspondant au Nord-Kivu)