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Lutte contre la corruption : à l’absence d’une thérapie adaptée, on risque de faire du « sur place »

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La lutte acharnée que mène la République démocratique du Congo (RDC) depuis quelques années contre la corruption nécessite des stratégies bien peaufinées étant donné que le mal est très profond. Ce qui pourra permettre aux autorités de la République de repartir sur les nouvelles bases, étant donné qu’il s’agit d’un combat contre l’un des fléaux qui ont ruiné la RDC depuis des décennies.

D’ores et déjà, le président Félix Tshisekedi dans son premier discours sur l’état de la nation devant l’Assemblée nationale et le sénat réunis en congrès a promis d’être « intraitable » dans la lutte contre la corruption. Et le fait que Vital Kamerhe, de surcroit allié et directeur de cabinet du président Tshisekedi soit arrêté pour des faits infractionnels liés à la corruption, constitue un signal fort dans la volonté des autorités congolaises à lutter contre la corruption.

Il importe de noter qu’en marge de la Journée internationale de lutte contre la corruption célébrée le 9 décembre 2012, l’Agence de prévention et de lutte contre la corruption (APLC) a présenté un Plan stratégique contre la corruption. Un plan qui s’étend sur 10 ans, à l’horizon 2030. A travers ce plan stratégique, l’APLC présente ainsi la vision, les orientations, les objectifs et les cibles qui constituent les engagements de cet organe spécialisé de lutte contre la corruption.

Le plan stratégique de l’APLC tel que conçu, se base notamment sur des éléments tels que les principes fondamentaux du système juridique de la RDC, les politiques efficaces et coordonnées de prévention de la corruption favorisant la participation de différentes parties prenantes, les principes d’Etat de droit, de bonne gestion des affaires publiques. Il s’articule autour d’une vision consistant à renforcer l’intégrité et à réduire de façon significative la corruption, en vue d’assainir le climat des affaires, de réconcilier la population avec les institutions et de contribuer à la réduction de la pauvreté. A travers une telle projection, l’APLC entend se démarquer des contingences et de la durée des mandats des animateurs des institutions.
Signalons par ailleurs que parmi les actions de sa politique de prévention, l’Agence note la sensibilisation des dirigeants et des citoyens au besoin de transparence et de responsabilité. Une telle démarche ne peut que viser l’excellence, la construction d’un pays où le respect des règles éthiques est la règle.
Dans la vision de la construction d’une nouvelle République basée sur les valeurs, la lutte contre la corruption doit cesser d’être le combat des seuls gouvernants. Tout le peuple, soucieux de reconstruire la RDC doit s’y impliquer.
Dans tous les cas si tout ce qui se met en place dans le cadre de la lutte contre la corruption l’est dans le seul souci de rendre les vies des congolais meilleures, on ne peut qu’applaudir. Mais seulement, la volonté manifestée par les autorités gouvernementales doit également être appuyée par le souci d’améliorer principalement la gouvernance.

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