Jeudi 8 juillet à jeudi 15 juillet, une semaine déjà depuis que l’ancienne patronne du marché de la Liberté s’est éteinte, des suites d’une maladie, au centre médical de Kinshasa. Sur les médias, peu de messages de condoléances à l’intention de cette dame qui a, pourtant, affiché un record de longévité à la tête de l’administration du marché de la Liberté.
Dans ce centre de négoces, les vendeurs rencontrés gardent des souvenirs peu reluisants de celle qui a été leur guide durant 18 années. Ils se rappellent entre autres la révocation abusive de tous ses anciens administrés commis à la sécurisation du marché de la Liberté et leur remplacement par de nouvelles unités sans l’aval de l’autorité urbaine, la non prise en charge des sinistrés de l’un des pavillons victime d’un incendie et qui, jusqu’à ce jour, n’ont jamais été indemnisés. A côté, ils brandissent la spoliation de tous les espaces verts qui servaient des centres de récréation ou d’attraction de cette partie de la capitale et pour boucler le tout, le non paiement depuis plusieurs années des factures de la Société nationale de l’électricité et celles de la Régie de distribution des eaux.
Du côté de l’administration, une nouvelle page a été tournée. Pas d’hommage, la nouvelle équipe s’est contentée de dire « nous ne connaissons rien d’elle ». Après sa destitution, ses collaborateurs n’ont pas été épargnés, renseigne-t-elle.
Aucune mobilisation féminine non plus pour honorer son leadership.
A la fondation Mzee Laurent-Désiré Kabila, pas de signe de deuil, pas d’hommages rien n’est fait dans le sens de laver son honneur en rapport avec les rumeurs d’accusations de détournement des recettes du marché en leur faveur.
Par ailleurs, les responsables de ladite structure sont restés injoignables.
Sa mort intervient deux mois après sa destitution par l’Assemblée provinciale de Kinshasa, du poste qu’elle a occupé pendant 18 ans, suite à une question orale avec débat, transformée en une motion de défiance, votée à l’unanimité par les 35 députés de l’APK.
Amira Malimi