La pollution des rivières Tshikapa et Kasaï par une usine angolaise, continue de défrayer la chronique. Après que le président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi ait instruit le Vice-premier ministre et Ministre des Affaires étrangères d’obtenir de plus amples explications auprès du diplomate angolais en poste à Kinshasa, c’était au tour de la chambre basse du Parlement, d’entendre la Vice-premier ministre de l’Environnement et Développement durable, Mme,vEve Bazaiba à travers la Commission Environnement et ressources naturelles de l’Assemblée nationale. Eve Bazaiba devait fournir plus d’éclairage aux députés nationaux sur la pollution de deux rivières de la RDC, la rivière Tshikapa et Kasaï.
Des nouvelles en provenance des couloirs de ladite commission, renseignent, que Mme la VPM, ministre de l’EDD n’a pas convaincu les députés nationaux par rapport à la réaction tardive du gouvernement congolais, face à cette pollution qui a non seulement décimée la biodiversité aquatique, mais a aussi mis en péril, les vies humaines de populations qui dépendent de ces rivières.
Non maîtrise du dossier ?
C’est le cas de le dire, parce qu’ à la place de rencontrer la préoccupation majeure des élus nationaux qui souhaitait voir le gouvernement entreprendre une action de sape, la VPM Bazaiba s’est contentée d’exposer une rhétorique sur le fonctionnement de son ministère. Ce qui a inquiété les députés nationaux qui lui ont fait part de leur déception.
Une autre source au sein de cette commission fait savoir que Mme Eve Bazaiba a sollicité un temps aux députés, pour lui permettre de s’imprégner de la situation, en se rendant sur le lieu de la pollution, avant de revenir avec des éléments qui lui permettront de fournir des réponses appropriées.
Le silence coupable du gouvernement
Pour plusieurs spécialistes, le silence observé par le gouvernement de la République, inquiète plus d’un observateur. Sinon, comment prendre à légère une situation aussi grave, alors que des vies humaines sont en danger ?
Depuis le déversement des déchets dans ces deux rivières, aucun scientifique, ni expert Congolais n’est descendu sur terrain pour s’enquérir de la situation.
La société pollueuse consciente
Du côté de l’Angola voisin, l’entreprise pollueuse » Sociedade Mineira de Catoca « , reconnaît la faille dans l’exploitation de ses déchets qui sont à la base de la pollution des rivières Tshikapa et Kasaï.
Dans un communiqué de l’entreprise parvenu à la presse, « Catoca a déclaré que des résidus se seraient répandus dans la rivière, à la suite d’une rupture d’un déversoir pour le barrage de déchets miniers ».
De leur côté, les scientifiques congolais, s’activent pour évaluer les dégâts causés par cette faille et que des mécanismes de réparation soient mis en place pour l’indemnisation des victimes.
José Wakadila
