Tout comme l’arrivée de Jean-Marie Lukundji, la nomination de madame Catherine Furaha Katunga à la tête du ministère de la Culture, des Arts et du patrimoine en a surpris plus d’un. Incognito dans le secteur de culture et des arts congolais, Catherine Furaha aura plusieurs dossiers à gérer.
De l’économie de la culture, l’inscription de la rumba, en passant par le patrimoine culturel immatériel de l’humanité, la gestion de la copie privée, les droits d’auteurs, la construction et réhabilitation des salles de spectacles, l’adoption de la politique culturelle nationale, la restitution du patrimoine congolais éparpillé à travers le monde, notamment en Belgique, la lutte contre la piraterie, l’harmonisation de la carte d’artiste, l’installation des bibliothèques communales, l’appui structurel aux opérateurs culturels congolais, … que des défis à relever dans un domaine considéré comme parent pauvre. Mais avec la volonté et la créativité, ce dernier peut devenir le moteur de développement socio-économique de la République démocratique du Congo.
Comptée parmi les 27% de femmes qui font parties du gouvernement Sama Lukonde, Madame Furaha Katunga ne doit pas tarder à se jeter à l’eau pour attaquer les vrais problèmes. Ses premiers pas détermineront le reste. Va-t-elle laisser son empreinte en bâtissant ce ministère à l’abandon?
Avant sa nomination, Catherine Furaha était présidente de l’Association Femmes Juristes pour la Défense des droits des Femmes (FJDF), une ONG qui lutte contre les violences sexuelles au Nord-Kivu. Cette activiste des droits de l’homme maîtrise la notion de gestion basée sur les résultats.
Onassis Mutombo
