La mécanique est un métier généralement fait par les hommes en ville de Beni dans la province du Nord-Kivu. Si de nombreuses femmes ne sont pas intéressées à la pratiquer, Jemima, a santé le pas et espère à une autonomie financière.
Jemima est une fille âgée de 16 ans qui a opté de faire la pratique en mécanique. Élève en 5ème année, option technique nutritionnelle à l’Institut de l’avenir de Beni (IAB), elle est née d’un père mecanicien, monsieur Chozi, très connu en ville de Beni dans ce domaine.
Jemima a été inspirée par le travail de son père mais veut aller plus loin que lui. Elle dit être fière de la mécanique malgré qu’elle soit considérée comme un métier de saleté. Elle veut éviter de vivre la dépendance financière dans son avenir.
« C’est un métier que j’ai moi-même choisi parce que je l’aime. J’en suis fière d’ailleurs malgré la saleté. Je veux me créer aussi une réputation dans ce domaine en ville et avoir de l’argent. J’avais suivi une vidéo dans laquelle on demandait aux femmes de ne pas espérer aux moyens des hommes mais de se prendre en charge. Voilà ce qui m’a motivé de faire la mécanique même s’il s’agit d’un métier négligé par les femmes. Je veux aussi vivre une indépendance financière… », a-t-elle expliqué.
Jemima veut être un modèle pour d’autres femmes complexées par la nature du travail et qui sous-estimeraient leurs capacités à réaliser certaines tâches. Elle invite cette catégorie de femmes à briser la honte pour réussir à faire les choses.
« Il y a certaines femmes qui ne veulent pas faire des professions comme la mécanique, seulement parce qu’elles ont honte. Elles peuvent être en mesure d’en faire ou être intéressées par celle-ci, mais ne le font pas par honte suite à la saleté. Je les exhorte à aimer ce qu’elles veulent faire pour bien réussir », a-t-elle ajouté.
Les femmes qui font des métiers généralement connus aux hommes sont rares en ville de Beni. Pourtant, les organisations féminines ont toujours sensibilisé la communauté à lutter pour une « égalité de sexe » dans tous les domaines de la vie sociale.
Delphin Mupanda/Correspondant au Nord-Kivu