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Médias: les femmes invitées à lutter contre les stéréotypes sexistes dans le secteur médiatique

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Le ministre de la Communication et médias, Patrick Muyaya a lancé ce 27 mars 2025 à Kinshasa, la 6e édition de la foire des femmes des médias. Sous le thème: « femmes et médias: un levier pour les droits, l’égalité et l’autonomisation des femmes et des filles, cette édition est co-organisée par l’association congolaise des femmes de la presse écrite (Acofepe), handicap zéro et la fédération des radios de proximité du Congo (Frpc).

Au cours de cette traditionnelle cérémonie appuyée par les partenaires techniques et financiers notamment internews, Usaid et l’ambassade de Suède,le patron des médias congolais a souligné la nécessité de soutenir les femmes pour l’émergence de la République démocratique du Congo.

 » Le mois de mars ne doit pas seulement servir à célébrer les droits des femmes, mais il doit aussi servir à donner la visibilité aux actions des femmes dans le secteur des médias qui contribue énormément à la construction de notre société. » , a-t-il dit.

L’une des organisatrices de cette journée, Grâce Israëlla Kangundu Ngyke a affirmé que cet événement met à l’honneur l’engagement,le courage et la résilience des femmes journalistes en République démocratique du Congo.

« À travers nos écrits, nos reportages, nos émissions et nos enquêtes, nous portons la voix des sans voix, nous dénonçons l’injustice et nous militons pour les droits des femmes et jeunes filles qui ne sont plus une revendication, mais une réalité incontestable. Cette 6ᵉ édition est une occasion unique de célébrer le rôle crucial que nous, les femmes des médias, jouons dans la construction d’une société plus juste, plus équitable et plus inclusive. » , a-t-elle renchéri.

Anna Mayimona, experte en genre, a abordé la thématique de l’impact des médias dans la déconstruction des stéréotypes sexistes.

« Les femmes sont plus victimes des stéréotypes que les hommes. Cela est dû aux croyances dominantes qui varient selon des époques. Il y a aussi le poids de la culture et de la religion. Les stéréotypes sexistes ont pour conséquences: limiter le développement des capacités naturelles, les talents des filles, surtout, mais aussi des garçons plus tard comme des femmes et des hommes dans la vie en général, c’est-à-dire en famille, à l’école,au travail,etc. C’est pour cette raison que nous devons lutter contre les stéréotypes sexistes,les clichés, donc les déconstruire.

À son tour, Marie Muleka Makambu, présidente de Afececo (Association des femmes au cœur de l’entrepreneuriat au Congo) s’est exprimée sur le rôle des femmes dans la transformation des contenus médiatiques et la lutte contre la discrimination de genre.

« Le journalisme n’est pas qu’un métier, c’est un pouvoir, celui de raconter, d’influencer et de changer la société. Pourtant, les femmes journalistes restent sous-représentées, reléguées à des rôles secondaires ou cantonnées à certains sujets dits « féminin ». Mais quand elles prennent la parole, elles transforment les récits médiatiques. Dans la plupart des médias, les femmes sont minoritaires aux postes de direction. Elles sont moins nombreuses à couvrir les grands sujets d’actualité comme la politique, l’économie, la technologie, les conflits…. Souvent, elles doivent travailler deux fois pour prouver leurs valeurs. » , a fait savoir Marie Muleka

Bien avant les échanges dans différents panels, les participants, entre autres des politiques, des patrons de presse, des étudiants ont visité les stands de chaque média implanté au site où se tient cette foire.

L’objectif de cette activité est de promouvoir le droit, l’égalité et l’autonomisation des femmes œuvrant dans les médias et de favoriser le dialogue et la collaboration entre les femmes des médias et les organisations de la société civile.

Mena Lutete Naomie

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