Dans une déclaration publiée ce dimanche 27 avril 2025, l’opposant Denis Mukwege a exprimé ses inquiétudes concernant l’accord signé à Doha entre le gouvernement congolais et les rebelles du M23, sous la médiation de l’émir du Qatar.
Le gynécologue congolais et prix Nobel de la paix a notamment réclamé davantage de transparence autour de ce processus, y compris sur le rôle des États-Unis, qui ont agi comme facilitateurs pour tenter d’apaiser la crise entre la République démocratique du Congo et le Rwanda.
Denis Mukwege a estimé qu’il il est essentiel d’apporter plus de clarté afin d’éviter des manœuvres « dictées par des intérêts économiques et financiers étrangers ».
Il a également insisté sur la nécessité d’établir les responsabilités afin de rendre justice aux victimes et mettre un terme au cycle de violence et d’impunité.
« Ainsi, nous réaffirmons qu’aucun État n’est au-dessus du droit international, qui a aussi vocation à s’appliquer en RDC et dans la région des Grands Lacs africains. Toutes les échelles de responsabilités nationales, régionales et internationales doivent être établies pour rendre justice aux victimes et briser le cycle vicieux de la violence et de l’impunité », a-t-il déclaré.
L’accord de cessez-le-feu signé entre le gouvernement congolais et le M23 prévoit une trêve en vue de négociations. Toutefois, ces engagements suscitent des critiques sur le plan national. Plusieurs voix, au sein de la société civile et de l’opposition, accusent le président Félix Tshisekedi de « marchander la paix » notamment en échangeant l’accès aux ressources minières avec les Américains et les Qataris.
Roberto Tshahe Da Cruz