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Les déplacements du tandem ECC-CENCO ne sont financés ni par Joseph Kabila ni par Moïse Katumbi (ECC)

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Le Pacte social pour la paix et le bien-vivre-ensemble en RDC et dans la région des Grands Lacs, une initiative de la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) et de l’Église du Christ au Congo (ECC), “ne peut se vendre aux politiciens pour les billets d’avion, la nourriture et le logement dans les hôtels”.

Dans une déclaration faite ce vendredi 21 mars à la presse, le directeur de cabinet adjoint du président national et directeur de communication et presse de l’ECC, le pasteur Maurice Mondengo, est notamment revenu sur les informations fallacieuses circulant sur les réseaux sociaux, selon lesquelles Moïse Katumbi et Joseph Kabila assureraient les déplacements des évêques de la CENCO et des pasteurs de l’ECC.

Il a précisé que le Pacte social est une initiative salvatrice lancée par l’Église pour le bien-être et le bien-vivre de tout le peuple congolais, pour l’Afrique, et pourquoi pas pour le monde. Ce n’est en aucun cas une machine politique au service d’un groupe d’opposants congolais, pour être financée par eux comme certains le prétendent sans fondement, en citant explicitement Joseph Kabila et Moïse Katumbi, par exemple.

“Joseph Kabila et Moïse Katumbi peuvent être perçus différemment aujourd’hui par certaines personnes qui les ont connus et côtoyés, et c’est normal. On peut ou non apprécier le fait que les deux grandes Églises, à travers leurs représentants, parcourent le monde pour parler du Congo et des Congolais qui souffrent. Mais s’il vous plaît, laissez nos pères spirituels en paix. Ils ne sont pas au service de Joseph Kabila ni de Moïse Katumbi dans cette initiative pour qu’ils soient payés ou financés par eux dans leurs déplacements. Ils sont au service de tous les Congolais pour le retour de la paix en RDC, une paix durable fondée sur la justice”, a-t-il déclaré.

Il a ajouté : “Rassurez-vous que les deux Églises se prennent encore bien en charge pour ce qu’elles font, car elles œuvrent pour la paix et le bien-vivre-ensemble de tous, et non pour un groupe d’individus”.

Concernant les calomnies dont sont victimes les représentants des Églises catholique et protestante engagées dans les efforts pour conduire le peuple congolais à une réflexion critique de son passé, de son présent et de son avenir jusqu’en 2060, et ce, en passant en revue toutes les questions sensibles et bloquantes pour le développement du pays depuis 1960, comme le propose l’initiative du Pacte social, le pasteur Maurice Mondengo a indiqué que les pères spirituels supportent ces accusations sans fondement avec amour, abnégation et persévérance, car leur seul engagement est la paix durable en RDC. Ils savaient que cela arriverait, car le retour de la paix ne peut pas plaire à tout le monde.

“En recevant nos pères spirituels qui étaient allés lui présenter l’initiative du Pacte social, sa raison d’être, et la démarche pour y parvenir, le président de la République, son excellence Monsieur Félix Antoine Tshisekedi, leur avait demandé de tenir ferme, d’être courageux, car la paix est ce dont le Congo a besoin pour son développement et le bien-être de son peuple. Toutefois, disait-il à nos pères, beaucoup de difficultés, beaucoup d’incompréhensions, voire beaucoup de calomnies allaient se dresser sur le chemin de la paix. Le président de la République avait raison, et nous en sommes conscients, et avec amour, nous supportons ces imputations”, a-t-il ajouté.

Quant à la rencontre à Doha, au Qatar, entre le Chef de l’État Félix Tshisekedi et son homologue rwandais, Paul Kagame, le pasteur Mondengo estime que cette rencontre est un signe très encourageant qui augure à la fois de l’avènement d’un dialogue direct entre les Congolais qui ne se parlent plus, qui ne se supportent plus, pour une raison ou une autre.

Malgré la rencontre de Doha, l’initiative du Pacte social n’a pas encore atteint son but final, ni vidé sa raison d’être.

“L’initiative du Pacte social pour la paix n’a pas atteint son but, elle n’a pas vidé son essence, sa raison d’être à travers ce dialogue direct entre notre président de la République et celui du Rwanda. Le Pacte social concerne tout le peuple. Cette rencontre de Doha n’a fait que nous encourager à continuer à appeler les Congolais à avancer vers la table du consensus pour signer et sceller le Pacte social pour la paix et le bien-vivre-ensemble en RDC et dans la région des Grands Lacs”, a-t-il expliqué.

Sur le terrain, les pères spirituels de l’ECC-CENCO poursuivent leur périple dans le cadre du Pacte social. Ce jeudi 20 mars, ils ont été reçus par le vice-Premier ministre et ministre belge des Affaires étrangères, Maxime Prévot, à Bruxelles. Un jour avant, soit le mercredi 19 mars, ils avaient été reçus par le président français, Emmanuel Macron, qui a salué leur initiative et promis de la soutenir.

Bernard MPOYI

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