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Retour annoncé de Joseph Kabila au pays : « Il savait que la seule façon de revenir sur la scène politique était de tuer les Congolais » (Augustin Kabuya)

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L’ancien président Joseph Kabila, officiellement installé en Afrique du Sud depuis l’année dernière malgré les accusations de Kinshasa d’être le véritable cerveau de la rébellion de l’AFC/M23, a annoncé mardi 8 avril son prochain retour en RDC via l’Est du pays, où les rebelles occupent d’importants territoires, notamment les villes de Goma et de Bukavu. Cette annonce suscite déjà des réactions au sein de l’opinion publique nationale, notamment au sein de la classe politique.

Pour Augustin Kabuya, secrétaire général de l’Union pour la démocratie et le progrès social (Udps)/Tshisekedi, Joseph Kabila n’a pas caché son intention de revenir au pouvoir par la violence.

« Kabila, tout en étant conscient que par la voie électorale, jamais, il ne peut gagner même les élections municipales, vu tout le mal qu’il a fait contre les Congolais, il savait que la seule façon de revenir sur la scène politique était de tuer les Congolais », a déclaré Augustin Kabuya.

Il accuse Kabila d’être en étroite complicité avec Kigali, principal soutien de la rébellion qui affaiblit l’Est de la RDC.

« Quand la ville de Goma tombe sous l’occupation étrangère, Kabila n’a jamais dit un mot, Bukavu la même chose. Mais le jour où Kabila a entendu qu’il y a eu des sanctions contre les dignitaires du régime de Paul Kagame, Kabila était obligé de tenir un point de presse. Il était surnommé par ses proches « Recteur de l’université de Kara » (Ndlr: insensible aux critiques), mais ce jour-là, il n’était pas à mesure de se retenir », a-t-il précisé.

Kabila a annoncé son retour au moment même où son parti, le Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie (Pprd), a fait sa rentrée politique la veille, lundi 7 avril, et qu’il avait auparavant rejeté l’appel du président Félix Tshisekedi à participer aux consultations pour la formation d’un gouvernement d’union nationale.

Les accusations de Kabuya s’ajoutent à celles de plusieurs autres leaders de la classe politique congolaise. Récemment, Jean-Pierre Bemba, président du Mouvement de libération du Congo (MLC) et vice premier ministre des Transports, a affirmé détenir des preuves que Kabila était derrière toutes les violences armées dans plusieurs provinces du pays.

 

Cink Inkonge

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