Quatre militaires congolais ont été arrêté le weekend à Beni, dans la province du Nord-Kivu. Ils ont accusés d’organiser une tracasserie au pont Semuliki sur la route Beni-Kasindi.
Déployés pour la sécurité de ce pont stratégique, ces derniers y avaient déjà érigé une barrière illégale d’où ils percevaient l’argent sur tous les usagers. D’après des sources locales, les motos et véhicules étaient contraints à payer une somme allant de 1 000 à 5 000 francs congolais voire plus, selon les heures de passage.
Une situation que la population et la société civile n’ont cessé de décrier lors de rencontres avec les autorités. Le commandant des opérations Sukola 1 Grand Nord, le général-major Bruno Mandevu, en a été le témoin oculaire à son retour du secteur de Ruwenzori pour une visite d’itinérence et d’inspection des troupes, il a trouvé des personnes arrêtées au pont Semuliki, obligés de payer cette somme.
Le commandant secteur a ordonné l’arrestation immédiate de ces militaires qui ternissent l’image des forces armées de la RDC, en brisant le mariage civilo-militaire par des actes contraires aux missions des forces de défense et de sécurité. Les présumés bourreaux ont été mis à la disposition de la justice militaire pour instruction de leurs dossiers.
En dehors des barrières tenues par les groupes armés, d’autres sont tenues par les militaires congolais qui en perçoivent des frais dits « de sécurité », déplorent la population, plaidant pour l’implication des autorités.
Le commandant des opérations Sukola 1 Grand Nord a promis de s’investir dans le fait pour se rassurer que la population vaque librement à ses activités et d’une bonne collaboration entre les civils et les militaires pour la restauration de la paix.
Delphin Mupanda/MCP, Nord-Kivu
