Les dernières victimes tombées sous les coups des assaillants présumés Forces démocratiques alliées n’ont pas bénéficié d’un enterrement digne, ce mardi 5 janvier. Faute de cercueils, la plupart des familles se sont contentées des sacs mortuaires, rapporte le chef du village de Mwenda, dans le secteur Rwenzori à Beni territoire (Nord-Kivu), également touché par ce massacre.
« Il n’y avait pas moyen de fabriquer des cercueils pour toutes ces victimes. Ceux qui ont trouvé des planches en ont fabriqué et ceux qui n’en ont pas trouvé ont enterré seulement dans des sacs mortuaires…», a expliqué Kimwele Iteni Muvunga.
Faute d’une main d’œuvre qualifiée suite aux attaques perpétrées depuis près d’une semaine par la présumée milice ougandaise, à la base du déplacement de plusieurs personnes, hommes en l’occurrence, la tâche de fabrication des cercueils devient ”lourde et insupportable” pour les menuiseries locales.
Par ailleurs, l’insécurité entretenue dans ces coins ne permet pas aux familles des victimes ayant trouvé refuges dans des agglomérations plus tranquilles de s’accorder du temps en vue de pleurer leurs morts.
Pour rappel, des attaques meurtrières se sont succédé dans plusieurs villages voisins du secteur de Rwenzori. Le lundi 4 janvier, 21 corps sans vie des civils, dont certains en état de putréfaction, ont été découverts dans le village Loselose.
Delphin Mupanda/correspondant au Nord-Kivu