Enseignant à l’Université de Mbandaka et doctorant en Sciences politiques à l’Université de Kinshasa (UNIKIN), Gabriel Kamba a, dans un entretien jeudi 6 mars avec Mediacongo Press (MCP), soutenu que la crise dans la partie Est du Congo ne date pas de 30 ans, mais plutôt de l’indépendance de la République démocratique du Congo.
D’après cet enseignant, il y a trois causes majeures qui justifient la crise dans la partie Est de la RDC, à savoir la prédation internationale, l’égoïsme des gouvernants ainsi que la naïveté de la population.
Gabriel Kamba explique chaque cause dont voici la teneur :
1. La prédation internationale : convoitise de la communauté internationale. C’est-à-dire, faire la main basse sur les richesses du pays. Voilà pourquoi le Pape avait dit » Retirez-vous, retirez vos mains du Congo ».
2. L’égoïsme des gouvernants : tous ceux qui arrivent au pouvoir se préoccupent d’abord et essentiellement de leurs intérêts et de ceux de leurs proches. Ils disent toujours « Ekomi tour na biso ».
3. La naïveté de la population : elle croit que les maîtres du monde vont prendre sa défense.
Pour le chef des travaux Gabriel Kamba, on ne développe pas un peuple. Il se développe lui-même en prenant conscience de sa situation. Donc, la combinaison de ces facteurs conduit les acteurs dans une vaste complicité .
» Les puissants recrutent leurs alliés et les placent au pouvoir. Ceux qui arrivent au pouvoir par cette complicité recrutent leurs courtisans pour les accompagner. La conséquence, une clique de personnes (qu’on appelle Mobutistes, Kabilistes ou Tshisekedistes) prend tout, et le peuple n’a rien.
La solution à cette crise passe par la prise de conscience de la population pour demander des comptes à tous ces mafieux. Le dialogue oui, mais pour répondre à quelles questions ? » s’ est-il interrogé.
Parlant de Joseph Kabila, Gabriel Kamba constate que l’ancien chef de l’État et tous ceux qui sont actifs dans la déstabilisation de la République démocratique du Congo sont pris à leur propre jeu. Ils croyaient se cacher éternellement. « Le sénateur à vie Joseph Kabila a parlé parce que l’étau se refermait sur lui, plus moyen de se cacher ».
Daniel Aloterembi