Depuis le début des conflits sanglants dans le Grand Bandundu en 2022, plus de 1000 civils ont été sauvagement tués par les miliciens Mobondo. Cette situation continue de plonger la population dans un profond désarroi et une psychose sans précédent.
Le capitaine Anthony Mwalushay, communicateur de la 11éme Région militaire, qui dresse ce bilan, dénonce des crimes graves, notamment des violences volontaires, des exploitations sexuelles sur les femmes, des pillages massifs, des exécutions sommaires par égorgement ou immolation, ainsi que des enlèvements, dont certains otages sont restés en captivité pendant plusieurs mois.
« Au mois de janvier dernier, plusieurs civils enlevés ont été retenus en captivité dans une ferme. Des femmes ont été victimes d’exploitation sexuelle et ont assisté à des tueries et exécutions sommaires. Certains de nos concitoyens ont même été calcinés dans leurs maisons », a-t-il déclaré.
Le capitaine Mwalushay a également indiqué qu’à Kwamouth, il a rencontré des victimes recevant des soins médicaux après avoir survécu aux atrocités.
« Parmi ces miliciens, beaucoup viennent d’autres provinces du pays. Ce qui se passe ici mérite une attention urgente, non seulement de la justice nationale, mais aussi de la justice internationale, car il s’agit de crimes d’une extrême gravité », a-t-il martelé.
Depuis le début des hostilités, des milliers de Congolais ont fui leurs villages et territoires pour se réfugier dans les provinces du Kwilu, Kwango et à Kinshasa, vivant dans des conditions précaires et inhumaines.
Badylon Kawanda Bakiman
