La société civile du Nord-Kivu, avec ses coordinations territoriales et urbaines, dit non, dans un communiqué rendu public lundi 11 mars 2024, à l’application des tactiques militaires de défense et des répliques intempestives face aux avancées du M23-RDF, dans les territoires de Masisi et Rutshuru, pendant plus de deux ans depuis la résurgence de cette triste rébellion.
Au regard des avancées rapides, poursuit ce communiqué, des terroristes dans cette province en proie à l’insécurité, causant ainsi des conséquences humanitaires alarmantes, la société civile du Nord-Kivu recommande au président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, de dépêcher urgemment le vice-premier ministre en charge de la Défense nationale, Jean-Pierre Bemba Gombo, et le chef d’État-Major Général des Forces Armées de la République démocratique du Congo (Fardc), Christian Tshiwewe, avec mission de résider au Nord-Kivu jusqu’à la libération totale de toute les agglomérations sous le dictat de l’ennemi, mais aussi réorganiser le commandement des opérations militaires et les troupes pour la conquête rapide des entités sous l’emprise du M23/RDF.
« Mobiliser les services de renseignement à identifier tous les officiers et agents des institutions de la République complices du M23/RDF et les déférer devant la justice pour des sanctions pédagogiques ; interdire l’observance de tout cessez-le-feu et tout repli stratégique aux Fardc », recommande-t-elle
La société civile du Nord-Kivu appelle, par ailleurs, la population à ne pas se laisser emporter par le désespoir, mais plus redoubler d’efforts dans l’accompagnement et le soutien total aux Fardc en dénonçant tout individu ou groupe d’individus susceptibles de porter atteinte à la sécurité collective.
Joslin Lomba
