Au centre de Komanda, situé à 75 kilomètres de la ville de Bunia, chef-lieu de la province de l’Ituri, plus de 20 écoles primaires et secondaires, déplacées des chefferies de Walese-Vonkutu et d’une partie de Basili à la suite des violences armées perpétrées par des présumés rebelles ougandais des Forces démocratiques alliées (ADF) et leurs supplétifs depuis 2021, fonctionnent dans des conditions très précaires.
D’après des chefs d’établissements, ces écoles font face à de nombreux défis : manque d’infrastructures adaptées, insuffisance de manuels scolaires, absence de mobiliers scolaires, autant de difficultés qui entravent la bonne transmission des matières aux élèves.
« L’école primaire Suni a été déplacée d’Otomabere depuis 2021. Nous fonctionnons ici avec beaucoup de difficultés. Les bâtiments qu’on nous a attribués sont en état de délabrement, nous manquons de pupitres et de manuels pour les élèves et les enseignants, ce qui rend l’enseignement très difficile », a expliqué Zephani Ngahangondi, directeur de l’école primaire Suni, déplacée de Walese-Vonkutu vers Basili.
Face à ces conditions précaires, ces responsables d’écoles lancent un appel aux organisations humanitaires ainsi qu’au gouvernement pour la construction d’infrastructures d’urgence, afin d’assurer la poursuite des activités scolaires. Ils plaident également pour un retour durable de la paix dans leurs entités respectives, afin de permettre aux écoles de regagner leurs sites d’implantation d’origine.
Il convient de noter que l’insécurité persistante dans les chefferies de Walese-Vonkutu, Banyali-Tchabi, Bahema-Boga et Basili avait entraîné, entre 2021 et 2022, le déplacement de dizaines d’écoles vers des zones jugées plus sûres. Certaines d’entre elles ont commencé à retourner dans leurs localités après une relative accalmie.
Reagan Lebisabo, correspondant en Ituri
