Le territoire de Djugu, dans la province d’Ituri, a été le théâtre d’attaques d’hommes armés identifiés comme appartenant à la Coopérative pour le développement du Congo (Codeco) pourtant signataire de l’acte d’engagement de cessez-le-feu, et ceux de la milice Zaïre, les 3 et 4 décembre.
Le bilan des attaques se présente de la manière suivante :
Mercredi 04, un jeune homme a été tué au village Lidha, dans le territoire de Djugu. L’attaque est attribuée à la milice Zaïre, rapporte Justin Gudja, chef du groupement Dheja. La veille, deux civils ont été tués dans la localité de Guda dans le groupement Bulo, en chefferie de Ndo-Okebo. Le président de la communauté locale attribue cette attaque à la Codeco.
Un autre village attaqué est Bakonde, dans le secteur de Banyali-Kilo. Les miliciens de la Codeco l’ont investi vers 13 heures.
« Hier, des jeunes partis dans un foyer minier en quête de l’or à Bwanga ont été surpris par les miliciens de la Codeco qui les ont pourchassés en tirant des coups de balles. Il y a eu malheureusement 3 morts dont un chef du village », précise Isaac Magabusini Balanga, chef du groupement Katcheche.
Outre la tuerie des civils, les miliciens de la Codeco ont instauré une autre forme d’insécurité caractérisée par la destruction des produits champêtres des personnes retournées. Mercredi, ils s’en sont pris aux champs situés dans les villages Ulo et Ji, rapporte le président de la société civile locale, Jean de Dieu Lonjirinnga.
Ce dernier explique que les miliciens s’en prennent aux productions lorsqu’ils ne trouvent personne à tuer. Cette forme d’insécurité est à la base de la baisse de production des produits agricoles dans la région, dont la carence en aliments en conséquence impacte négativement sur la santé des personnes retournées.
Les chefs et acteurs de la société civile recommandent les groupes armés locaux actifs dans le territoire de Djugu à la prise de conscience en respectant leur engagement de cessation des hostilités pour faire régner la paix dans la région. Ils plaident également pour la prise en considération de la situation sécuritaire morose dans cette partie du pays par les autorités compétentes.
RLK, correspondant en Ituri
