28 mars 2017 – 28 mars 2025, huit ans jour pour jour se sont écoulés depuis les événements tragiques ayant opposé les miliciens de Kamuina Nsapu aux Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) dans la ville de Kananga, au Kasaï-Central. Exécutions sommaires, disparitions forcées, violences sexuelles et pillages ont été perpétrés de porte à porte dans la commune de Nganza lors de ces affrontements.
À cette occasion, la Société Congolaise pour l’État de Droit déplore le fait que, huit ans après, les victimes attendent toujours justice et réparation. C’est ce qu’a fait savoir, vendredi 28 mars, son coordonnateur national, Maître Dominique Kambala, au cours d’un entretien avec la presse locale.
« La Société Congolaise pour l’État de Droit note que ce 28 mars 2025 marque le huitième anniversaire des affrontements sanglants qui ont eu lieu à Kananga, chef-lieu de la province du Kasaï-Central, entre les forces de défense et de sécurité et la milice Kamuina Nsapu. Ces affrontements ont entraîné de graves violations des droits de l’homme, pouvant être qualifiées de crimes contre la paix et la sécurité de l’humanité, ainsi que de violences sexuelles en période de conflit », a-t-il indiqué.
Et d’ajouter : « La Société constate qu’après huit ans, l’impunité demeure. Le dossier de Nganza, commune ayant fait l’objet d’une opération porte à porte menée par des hommes en uniforme, n’a toujours pas été renvoyé devant les instances judiciaires. Cette situation constitue un déni de justice, alors que l’impunité est incompatible avec la paix et l’État de droit », a-t-il conclu.
JM Mpandanjila