Après plusieurs mois d’accalmie, le banditisme urbain, communément appelé « phénomène kuluna », a refait surface dans la ville de Kikwit, province du Kwilu, dans le Sud-Ouest de la République démocratique du Congo (RDC). Des cas récents ont été enregistrés dans les communes de Lukolela et Nzinda, tant de jour que de nuit.
Une des victimes, Mangwamba Julien, enseignant à l’Institut Ngemba 1 dans la commune de Lukolela, raconte son agression : « Je partais pour l’institut Ngemba 1 où j’enseigne. Arrivé au niveau de Poto-Poto vers 9h00 ce mardi, trois jeunes gens, machettes en mains, ont surgi devant moi. Ils m’ont attaqué et ont confisqué mon téléphone Android, acheté deux jours plus tôt, ainsi que 50 000 Francs congolais, l’argent destiné à l’école. La scène s’est déroulée dans un endroit où il y a quelques parcelles vides. Ces kuluna se cachaient dans les herbes ».
Un autre cas similaire a eu lieu à Massamba, un quartier de la commune de Nzinda, la veille.
« Mon petit frère, Nicolas Ngulungu, était chez son oncle pour suivre un match de football diffusé à la télévision. En revenant, il a été attaqué en cours de route. Les Kuluna ont emporté son sac, qui contenait des cahiers, de l’argent et d’autres effets personnels. Lorsqu’il a crié, les bandits ont fui avec le sac », explique Ngomba wa Muntu, un opérateur économique de la ville.
À Kanzombi, dans la commune de Lukemi, deux groupes de Kuluna, connus sous les noms de « Fourmis rouges » et « Dragons noirs », se sont affrontés en plein jour, endommageant des articles que des commerçantes vendaient. Ces actes ont été dénoncés par les radios locales.
De son côté, la police poursuit son travail pour traquer ces bandits.
« Nous invitons la population à travailler main dans la main avec la police et à dénoncer tout cas suspect, y compris les cas de kuluna », a indiqué le colonel José Mangbaou, commandant de la police de la ville de Kikwit.
Badylon Kawanda Bakiman
