A Kikwit, ville économico-politique de la province du Kwilu dans le Sud-Ouest de la République démocratique du Congo (RDC), la rentrée scolaire 2023-2024 a été timide. Les écoles publiques comme privées visitées dans l’avant et l’après-midi ont présenté un même tableau. Plus de 70 pour cent d’élèves sont restés à la maison pourtant les salles de classe ont été ouvertes.
« Comme vous le constatez, les classes sont ouvertes. Mais les parents continuent à garder les enfants à la maison. Nous ne voulons pas de retard cette année », a déclaré Mwandeke Kasanza, directeur de l’école primaire 3 Ngangu.
Il a invité les parents à ne plus retenir les enfants, car l’avenir du Congo est entre les mains de ces élèves. « Nous ne savons pas qui deviendra qui », a-t-il ajouté.
Dans certaines écoles, les enseignants et leurs directeurs ou préfets ont été en réunions pédagogiques avant le démarrage des cours. C’est le cas à l’institut Ayel où 90 pour cent d’enseignants ont été présents.
« C’est aujourd’hui que nous tenons cette réunion, car nous n’avions pas encore des nécessaires pédagogiques à remettre aux enseignants », a indiqué Mabaya Masamwel, préfet des études.
De leur côté, plusieurs parents affirment ne pas être prêts à acheter des fournitures scolaires pour leurs enfants.
« La vie est dure. J’ai trois enfants. Je n’ai pas encore acheté des cahiers, même pas d’uniformes », s’est exprimée Anny Fumundonga, une maman de la commune de Lukemi.
Plusieurs inspecteurs du primaire comme du secondaire ont sillonné des écoles ce lundi pour vérifier et constater la situation de la rentrée.
Quant à elle, l’intersyndicale des enseignants se prépare pour une assemblée générale extraordinaire au courant de la semaine afin d’évaluer la situation des revendications des enseignants et ce que le gouvernement central a réalisé jusqu’à ce jour.
Badylon Kawanda Bakiman
