Kinshasa, mégapole de plus 10 millions d’habitants, capitale de la République démocratique du Congo, et miroir du pays, perd au jour le jour son surnom de « Kin la belle ». La ville qui autrefois était appelée « » Poto Moyindo « , l’Europe noire, en lingala » dans les années 70, est aujourd’hui surnommée « Kin la poubelle », en raison de l’insalubrité qui a élu domicile même dans des espaces et lieux publics, censés servir de modèle de propreté.
A titre d’exemple, lorsque la République démocratique du Congo célébrait ces cinquante ans d’indépendance ou encore quand Kinshasa accueillait en 2012, le XIVe Sommet de la Francophonie, plusieurs lieux publics de la ville faisaient peau neuve. De la place du 30 juin (ex-gare centrale), en passant par la place des évolués, l’esplanade du Palais du peuple, le rond-point magasin puis l’esplanade du stade des Martyrs pour ne citer que ceux-là, aménagés pour la circonstance pour donner une bonne impression aux visiteurs. Fort est de constater, que tous ces lieux ont été abandonnés à leur triste sort; le stade des Martyrs, lorsqu’il accueillait l’exposition de la dépouille mortelle du feu Etienne Tshisekedi, ce temple de football brillait de mille feux. Aujourd’hui, les herbes sauvages clôturent à nouveau ce stade. Immondices et autres déchets qui dégageaient des odeurs nauséabondes sont aussi de retour, constate Media Congo Press (MCP).
Face à ce constat navrant, il revient à l’autorité urbaine et aux responsables de « Kinshasa Bopeto » d’abandonner l’assainissement ponctuel. L’urgence est de redonner à la ville sa beauté d’autrefois.
Djodjo Vondi