C’est depuis ce jeudi 6 mai 2021 que l’état de siège est effectif au Nord-Kivu et en Ituri. Ces provinces de l’Est de la République démocratique du Congo en proie aux violences des groupes armés depuis plusieurs années, sont passées sous le commandement de l’armée (gouverneur) et de la police (vice-gouverneur).
Une expérience jamais vécue dans cette partie du pays. Certaines personnes estiment que la relève assurée par les militaires pour la restauration de la paix va permettre aux autorités d’avoir le contrôle de toute la situation sécuritaire qui commençait à échapper aux civils. Ce qui inquiète, c’est la relation entre les nouvelles autorités et la population. Cette dernière craint de perdre l’accès aux autorités, dit-elle.
Pour le porte-parole des opérations Sukola1, le lieutenant Anthony Mwalushai, l’état de siège est bénéfique au peuple de Beni et Lubero, qui espérait vivre une paix durable. Il réitère la détermination des Fardc sur la traque des groupes armés qui sèment terreur dans le chef de la population.
Lieutenant Anthony Mwalushai, porte-parole des opérations Sukola1
Le lieutenant Anthony Mwalushai invite la population à faire confiance aux Fardc et à l’accompagner pour réussir cette guerre.
« Que notre peuple comprenne que l’état de siège sera bénéfique pour la population qui veut voir la région de Beni-Lubero respirer la paix. Nous sommes plus que déterminé à traquer ces malfrats. Nous invitons notre population d’abord à nous faire confiance et aimer son armée. L’armée veille et travaille. Nous sommes obligés de travailler ensemble. La population doit se sentir à l’aise avec l’armée. L’état de siège ne veut pas dire qu’il y a rupture de mariage entre la population et son armée. D’ailleurs, c’est un bon moment où nous devons nous montrer encore soudés pour qu’après l’administration militaire le monde voit réellement que l’armée a travaillé », a expliqué Anthony Mwalushai, porte-parole des opérations Sukola1, au grand Nord de la province du Nord-Kivu.
Delphin Mupanda (Correspondant au Nord-Kivu)
