La République démocratique du Congo traverse une zone de turbulences, susceptible de conduire au crash. Tous les signaux sont au rouge.
Pour cause, la fin de la coalition FCC-CACH qui n’a même pas pu tenir deux ans. La passation pacifique et civilisée du pouvoir n’était donc qu’un trompe-l’œil.
En effet, le 6 décembre 2020, le président Félix Tshisekedi a officiellement mis un terme à la coalition FCC-CACH. En même temps, il a mené une campagne de séduction pour faire basculer la majorité parlementaire de son côté. Un travail dont il va, sans doute, récolter les fruits, au regard de l’évolution de la situation.
Le lundi 7 et le mardi 8 décembre, les deux ex alliés se sont affrontés à l’hémicycle du Palais du peuple. Les uns favorables à une pétition pour déboulonner le bureau de l’Assemblée nationale, dirigé par Jeanine Mabunda, et les autres contre cette pétition.
Le FCC, désormais ex partenaire de CACH, accuse Félix Tshisekedi de violer la Constitution intentionnellement, et de manière répétée, en voulant,à tout prix, renverser la majorité au niveau du Parlement, nommer un informateur alors que le Premier ministre est en poste et dissoudre l’Assemblée nationale, au cas où la nouvelle majorité ne lui serait pas acquise.
Mais, cela n’a pas empêché le président de la République de continuer dans sa logique. Le bureau provisoire, dirigé par le député le plus âgé, est déjà installé pour organiser le remplacement de l’équipe Mabunda. Ce bureau a demandé au Premier ministre de démissionner.
De l’autre côté, les membres du FCC multiplient les réunions stratégiques et réagissent à travers des déclarations politiques, pour dénoncer ce qu’ils qualifient de dictature.
Mais, l’ex président, Joseph Kabila, Autorité morale du FCC, est encore silencieux. Personne ne sait lire dans ses pensées. Mais, la dernière rencontre entre Félix Tshisekedi et les généraux des FARDC et de la police pour lui renouveler leur loyauté et fidélité, n’est pas un fait bénin. De même que le meeting aérien FARDC – Forces angolaises, qui a ressemblé à une démonstration de force. On se demande comment les Congolais termineront l’année 2020.
LM