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Maniema : déplacement massif de populations à Lubutu suite aux affrontements entre deux factions de Wazalendo

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Un important déplacement de populations est observé depuis deux jours dans le territoire de Lubutu, dans la province du Maniema. En cause : des affrontements violents ayant éclaté mardi 8 avril entre deux factions rivales des Wazalendo. D’un côté, celle dirigée par Mando, chef du groupe armé « Force divine sainte », et de l’autre, celle de Bukuyu, ancien allié de Mando devenu aujourd’hui son adversaire.

Selon le ministre provincial de l’Intérieur du Maniema, Lawamo Selemani Taylor, qui s’est exprimé devant la presse le 9 avril, la situation reste tendue et confuse. Toutes les activités socio-économiques sont à l’arrêt. Il appelle à une cessation immédiate des hostilités et à un retour au calme.

« La situation est encore confuse dans le territoire de Lubutu. Il y a eu des affrontements entre Mando et son ancien compagnon d’élite, Bukuyu. Cela a entraîné des déplacements massifs et la paralysie des activités. Nous n’avons pas encore de bilan précis, mais nous travaillons avec les services locaux. Ce conflit repose sur une lutte de leadership et la gestion de butins acquis de manière illégale. C’est très décevant, surtout en cette période où nous avons besoin de l’unité de tous les Congolais pour faire face à l’agression à l’Est », a-t-il déclaré.

Et d’ajouter :

« Le sang des Congolais a déjà trop coulé face à l’agression du M23 soutenu par le Rwanda. Il est inutile de semer davantage la panique. L’idéal, pour le chef de l’État comme pour toute la population congolaise, est que les Wazalendo s’alignent derrière les FARDC pour mettre hors d’état de nuire l’ennemi du pays ».

Le ministre a également souligné que ce conflit découle de rivalités personnelles. Il a annoncé la suppression des barrières illégales tenues par les factions Wazalendo, ainsi que l’ouverture d’enquêtes pour documenter les exactions commises. Des poursuites judiciaires sont prévues à l’encontre des auteurs de ces troubles.

Adjany Bingila

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