La localité de Kota-Koli, dans la province du Nord-Ubangi, se vide de ses habitants depuis le mardi 22 avril. En cause : des coups de feu tirés par certains éléments incontrôlés des FARDC, après le décès de deux de leurs compagnons, victimes de la foudre lors d’une pluie torrentielle qui s’est abattue sur cette partie de la province.
Selon le député provincial Marcel Gbagara Nzambe, qui s’est confié à la presse ce jeudi 24 avril 2025, plusieurs morts et blessés sont déjà enregistrés.
« Il y a eu une forte pluie, et deux militaires ont été foudroyés. Ils sont morts sur le champ. En représailles, leurs frères d’armes ont commencé à menacer la population et à faire usage d’armes à feu », a-t-il déclaré.
La même source précise que ces militaires en colère accusent la population d’être responsable de la mort de leurs compagnons.
« Je pense qu’ils tiennent la population pour responsable du décès de leurs frères d’armes. Pourtant, la foudre est un phénomène naturel. Nous pensons qu’il y a peut-être une autre raison cachée que nous ignorons », a-t-il ajouté.
Et de poursuivre : « La population est en débandade, beaucoup se sont réfugiés dans la brousse. Ceux qui sont restés en ville se cachent dans les maisons. Il n’y a plus de circulation, la cité est plongée dans le chaos. Nous interpellons donc les autorités à agir en toute urgence. Une équipe a été dépêchée sur place, composée de l’administrateur du territoire de Mobayi-Mbongo et du commandant des FARDC. Mais elle est très restreinte, comparée au nombre de militaires en révolte à Kota-Koli. Je doute qu’ils puissent les maîtriser. Il est donc impératif que le pouvoir central prenne les choses en main pour rétablir le calme dans cette zone frontalière à la République centrafricaine », a conclu cet élu du Nord-Ubangi.
Prince Wello