Les enseignants du territoire de Businga, dans la province du Nord-Ubangi, expriment leur colère et réclament le paiement de trois mois d’arriérés de salaire.
Selon Arthur Sedea, ancien vice-ministre de l’Éducation et notable de Businga, qui a livré l’information à la presse locale le 21 mars, le problème se situerait au niveau de l’agent payeur, Caritas.
« Les enseignants de Businga font face à un problème d’arriérés de salaire depuis janvier et février, auxquels s’ajoute maintenant le mois de mars. Cela fait donc trois mois. D’autres territoires de la province du Nord-Ubangi ont été servis, sauf Businga. Cela nous amène à poser une fois de plus la question de la gestion des salaires des enseignants par Caritas, qui devient problématique. Il est nécessaire que le gouvernement réexamine son contrat avec Caritas concernant la paie des enseignants dans la partie nord-ouest de l’ancienne province de l’Équateur. Sans cela, nous risquons de revivre ce même problème encore et encore.
À mon époque en tant que vice-ministre de l’Éducation, nous avions mis en place un système de suivi pour vérifier, à travers le pays, si les enseignants étaient effectivement payés. Si ce système n’existe plus aujourd’hui, il est urgent de le rétablir afin d’éviter ces retards de paiement qui compromettent la stabilité du secteur éducatif », a-t-il expliqué.
La même source précise que, malgré ces trois mois sans salaire, les enseignants continuent d’assurer les cours, mais menacent désormais d’entrer en grève.
« Ils poursuivent leur travail, mais commencent déjà à exprimer leur intention de cesser d’enseigner. Ce qui est préoccupant, c’est que si les enseignants de Businga décident d’aller en grève, cela restera un mouvement local, alors que dans le reste du pays, les cours continueront normalement », a ajouté Arthur Sedea.
Les efforts pour obtenir la réaction de Caritas n’ont, pour l’instant, pas abouti.
Prince Wello
