La ville est restée mouvementée jusqu’aux heures tardives du soir, malgré les alertes faites la veille par les Forces armées de la RDC sur les menaces terroristes qui pèsent en cette période festive.
La population a rompu avec la crainte d’une éventuelle attaque des différents assaillants pour célébrer avec faste l’entrée en 2024. Des jeunes garçons dont l’âge varie entre 13 et 19 ans ont veillé autour des grands feux pour manifester leur joie de finir l’année.
« Cette année était émaillée de beaucoup de défis, notamment sécuritaire et économique », reconnaît Élysé Katembo, un jeune rencontré autour du feu.
D’autres ont préféré passer nuit dans des veillées de prières « pour dédier la nouvelle année entre les mains du Seigneur », explique Esther Kavira. Et d’ajouter : « c’est pour moi l’occasion de remercier le Seigneur Dieu qui nous a permis d’arriver jusqu’à la fin de cette année. Elle a été confrontée à beaucoup des difficultés. Nous avons perdu beaucoup de personnes durant cette année suite à l’insécurité, mais nous, Dieu nous a accordé cette chance de vivre. Nous devons louer son nom au lieu d’aller passer la nuit dans des boîtes de nuit. C’est aussi l’occasion de dédier cette nouvelle année dans ses mains pour nous permettre de rompre les barrières au succès », a-t-elle ajouté.
Des boîtes de nuit situées au centre-ville et d’autres espaces ne désemplissaient pas.
Le porte-parole des opérations Sukola 1, le capitaine Anthony Mualushai a indiqué la veille du premier janvier, que les services de renseignement ont révélé « une série d’attentats qui seraient planifiés par des terroristes contre notre population dans certaines agglomérations ». Raison pour laquelle il a appelé la population à la vigilance pendant la célébration de la journée du nouvel an.
En 2021, un attentat attribuée aux « terroristes » des Forces démocratiques alliées (ADF), un groupe affilié à l’État islamique, a été déploré en ville de Beni. 8 personnes ont perdu la vie dans cet attentat d’explosion à la bombe par un kamikaze, devant un bar. Depuis lors, les grandes fêtes sont célébrées sous une crainte permanente d’un éventuel attentat.
Delphin Mupanda/MCP, Nord-Kivu
