Un travailleur chinois opérant pour une entreprise située à 60 kilomètres de Kalemie est toujours porté disparu, 72 heures après une attaque qui a coûté la vie à cinq militaires des FARDC, samedi 26 avril, sur l’axe routier Kalemie-Kabimba, dans la province du Tanganyika.
Selon les témoignages, ce ressortissant chinois a été enlevé par des hommes armés non identifiés après l’assassinat des militaires. Une autre personne, blessée lors de l’attaque, a été conduite dans une structure sanitaire pour des soins.
Face à cette situation, des voix s’élèvent dans la région pour appeler le gouvernement provincial à renforcer la présence militaire sur cet axe routier, devenu de plus en plus dangereux pour les travailleurs chinois et les passagers.
Nathan Mugisho, coordonnateur de l’association Umoja Ni Nguvu, alerte sur les conséquences économiques de ces enlèvements : « Cette insécurité grandissante sur le tronçon Kalemie-Kabimba a des conséquences très néfastes. Les investisseurs, qui viennent avec des moyens importants, hésiteront à investir là où ils se sentent menacés, surtout face à des kidnappings et des tueries accompagnés de demandes de rançon. Ce sont d’énormes pertes économiques ».
Il poursuit : « Les grandes conséquences seraient l’arrêt des activités économiques et commerciales de ces entreprises, entraînant le chômage massif des jeunes employés. De plus, la raréfaction des produits sur le marché aggraverait la situation. C’est pourquoi nous demandons des patrouilles diurnes et nocturnes, ainsi que l’installation de points de contrôle le long de cet axe routier ».
Pour rappel, les kidnappings visant des travailleurs chinois sont fréquents sur l’axe Kalemie-Kabimba. Le 22 septembre 2024, quatre militaires de la Force navale, qui escortaient des ressortissants chinois, avaient été tués par des coupeurs de route. Quatre Chinois de la société GLC avaient également été kidnappés et leur libération obtenue après paiement d’une forte rançon.
JM Mpandanjila