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Tshopo : le PNLS alerte sur un risque accru de propagation du VIH

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Dans la province de la Tshopo, le risque de propagation du VIH devient de plus en plus préoccupant, suite à l’abandon massif du traitement antirétroviral par plusieurs dizaines de malades au cours des derniers mois.

C’est le constat du Programme national de lutte contre le VIH/Sida (PNLS) dans la région. Selon le Dr Aloïs Olinda Loko, médecin coordonnateur du PNLS/Tshopo, qui s’est exprimé devant la presse ce 28 avril 2025, cette situation découle principalement de fausses prophéties de guérison miraculeuse véhiculées dans certaines églises, de l’influence de charlatans et de tradipraticiens, ainsi que de violations de la confidentialité par certains professionnels de santé.

Le Dr Olinda a également indiqué que des décès ont déjà été enregistrés parmi les patients ayant abandonné leur traitement, renforçant ainsi l’inquiétude des autorités sanitaires.

« Pourquoi abandonnent-ils le traitement antirétroviral ? Le problème vient aussi de nos professionnels de santé : il faut garantir la confidentialité. Ensuite, les malades eux-mêmes s’autostigmatisent. Du côté des églises et des tradipraticiens, on proclame des guérisons miraculeuses. Nous ne nions pas la foi, mais même Jésus disait de ne pas tenter Dieu. En principe, le VIH ne se guérit pas : le traitement permet uniquement de bloquer la multiplication du virus. Une fois abandonné, le virus prolifère à nouveau, le système immunitaire s’effondre et l’on entre dans la phase Sida », a-t-il expliqué.

Le médecin a poursuivi : « Quand le système immunitaire est détruit, les tests VIH peuvent devenir faussement négatifs parce qu’ils recherchent des anticorps que l’organisme n’est plus capable de produire. Pourtant, le virus reste présent dans le corps. Voilà pourquoi certains meurent en croyant être guéris ».

Pour faire face à cette crise, le PNLS a engagé des discussions avec les représentants des églises de réveil afin de sensibiliser leurs fidèles à l’importance de poursuivre leur traitement.

« Il est essentiel que les gens comprennent qu’avec un traitement suivi, il est possible de vivre longtemps et en bonne santé avec le VIH, » a conclu le Dr Aloïs Olinda Loko.

 

Fidèle Mamba

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