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Nommée à la tête de la Banque centrale du Congo : Mme Malangu Kabedi Mbuyi est une routinière des finances publiques

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Contrairement à ce que racontent certaines mauvaises langues, Mme Malangu Kabedi Mbuyi nommée à la tête de la Banque centrale du Congo (BCC), est une routinière des finances publiques ayant presté dans 5 pays d’Afrique pour le compte du Fonds monétaire international (FMI) et a travaillé pendant plusieurs années au sein de cette même institution.

Elle a été successivement enseignante à l’Institut de Formation du FMI, Conseillère principale auprès de l’Administrateur en charge des pays africains francophones au Conseil d’Administration, Représentant résident du FMI au Bénin et au Cameroun, Assistante du Directeur du Département Afrique, Cheffe de Division adjointe et Cheffe de mission pour 5 pays et Directrice du Centre régional d’assistance technique du FMI pour l’Afrique de l’Ouest.

Comme on peut le constater, la Gouverneure de la BCC draine derrière elle, un parcours élogieux, doublé d’une expérience professionnelle marquée, qui fait taire tous ceux qui entendent susciter une polémique autour de sa nomination. Pour plusieurs analystes économiques, l’opinion devait plutôt saluer l’initiative du Chef de l’Etat, Félix-Antoine Tshisekedi, d’avoir porté son dévolu sur une femme. Ce qui constitue une grande première dans l’histoire de la RDC, depuis la création de la Banque centrale du Congo le 30 juillet 1951.

Intellectuelle avérée, Mme Malangu Kabedi Mbuyi qui a vu le jour à Kananga au Kasaï Oriental le 1er février 1958, parle couramment le français, l’anglais avec un très bon niveau de connaissance fonctionnelle en espagnol et en portugais. Des atouts que plusieurs intellectuels ne disposent peut-être pas.

Elle a obtenu sa Licence en Économie et une Maîtrise en Économétrie à l’Université Libre de Bruxelles (ULB), avant d’être retenue au Centre d’Economie Appliqué (DULBEA) pour une année, puis au Département des Études de la BCC (Banque centrale du Congo), alors Banque du Zaïre (BZ) pendant deux ans, avant de faire son entrée au Fonds monétaire international (FMI), où elle a presté 32 ans durant. Comme pour dire qu’elle est un pur fruit de cette institution de Breton Woods, qui l’a d’ailleurs proposée en remplacement du gouverneur Deo Mutombo Muana Nyembo.

63 ans révolus, Mme Malangu Kabedi Mbuy est mariée et mère de deux enfants.

De l’origine de la Banque centrale du Congo

Pour rappel, la Banque centrale du Congo (BCC) est une institution de droit public de la RDC, responsable du maintien de la stabilité monétaire du pays. Cette banque centrale a été précédée à l’époque du Congo belge, par la banque du Congo belge. En 1951, celle-ci devint la Banque centrale du Congo belge et du Rwanda-Urundi (BCC-BRU).

A la suite de l’accession du Congo belge à l’indépendance en juin 1960, la liquidation de la BCC-BRU fut décidée sur base d’une convention conclue entre la Belgique et sa colonie. La BCC-BRU a été donc dissoute en 1960, après l’accession du Congo belge à l’indépendance le 30 juin 1960. La convention sur sa liquidation a été signée à New York, le 25 novembre 1960, entre la Belgique et la RDC, représentée respectueusement par MM. Loridan, Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire, Représentant permanent de la Belgique auprès des Nations Unies et Justin Bomboko, ministre des Affaires étrangères de la nouvelle République démocratique du Congo.

Aux termes de cette convention, l’actif de l’ancienne BCC-BRU devrait être reparti entre les banques centrales de nouveaux États.
Quant à l’actuelle Banque centrale du Congo (BCC), elle a vu le jour en 1961, et n’est devenue pleinement opérationnelle qu’en 1964, en vertu de l’ordonnance n’188 du 20 juin 1964, fixant l’entrée en fonction de la Banque Nationale du Congo, au 22 juin de la même année.

José Wak

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